samedi 9 février 2013

http://www.skyfall.fr

 Trouvé sur le blog skyfall
Moulins à vents
Mieux vaut en rire  … et puis il faut dignement commencer l'année !
• • • • •
Voilà la question de prime abord saugrenue qui a été adressée au gouvernement par la député Marie-Jo Zimmermann (UMP) et le sénateur Jean-Louis Masson (sans étiquette), comme le relate le blog de l'avocat Arnaud Gossement. Les deux parlementaires s’interrogeaient ainsi sur la possibilité règlementaire de peindre les pylônes, "par exemple vert à la base, puis progressivement gris-bleu vers le sommet", afin de faciliter leur intégration dans le paysage. Car les couleurs des mâts et des pales, le blanc et le gris, sont accusées de nuire à la faune sauvage, en particulier aux oiseaux et aux chauves-souris (qui ne sortent que la nuit et ne sont pas réputées avoir une supervue …A.).
13ème législature
Question N° : 118068de Mme Marie-Jo Zimmermann ( Union pour un Mouvement Populaire - Moselle )
Question écrite
Question publiée au JO le : 20/09/2011 page : 9982
Réponse publiée au JO le : 06/12/2011 page : 12836
Date de signalement : 29/11/2011
Texte de la question
Mme Marie-Jo Zimmermann attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur le fait que dans les pays européens voisins de la France, les pylônes qui supportent les éoliennes peuvent être recouverts de peintures différentes permettant de faciliter l'intégration dans le paysage, par exemple vert à la base, puis progressivement gris-bleu vers le sommet. Elle lui demande s'il est réglementairement possible de faire de même en France. Si oui, elle lui demande également si, lors de l'octroi des autorisations administratives, le maire de la commune peut imposer un choix des couleurs en ce sens.

Texte de la réponse
Le Gouvernement a présenté en novembre 2008 le plan de développement des énergies renouvelables de la France issu du Grenelle de l'environnement. Ce programme a pour objectif de porter à au moins 23 % la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie nationale à l'horizon 2020, grâce à une augmentation de 20 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) de la production annuelle d'énergie renouvelable. L'atteinte de ces objectifs nécessite un fort développement de l'énergie éolienne terrestre, une des énergies renouvelables les plus compétitives, participant à l'équilibre entre la production et la consommation électriques. Ainsi, l'arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d'électricité prévoit que 19 000 MW de puissance éolienne seront installés sur terre. La question de l'impact paysager des installations de production doit être prise en compte afin d'éviter un mitage visuel du territoire et une dénaturation des paysages. Ces aspects sont examinés avec soin par les services instructeurs, notamment au travers de l'étude d'impact environnemental.

Par ailleurs, rien n'empêche aujourd'hui un exploitant de favoriser l'intégration paysagère de son parc éolien en le peignant d'une couleur adéquate si besoin. Cette disposition ne peut toutefois, en l'état actuel des textes, être imposée au travers de la délivrance des autorisations administratives et relève donc de la bonne initiative des exploitants.
————————
Chauve-souris
Légende : Si j'ai le nez en patate, c'est à cause de ces éoliennes peintes en blanc.

L’an dernier, une étude de l'université britannique de Loughborough, publiée dans le European Journal of Wildlife Research, révélait ainsi que les insectes, tels que les mouches, pucerons, mites, papillons ou coléoptères, sont particulièrement attirés par la couleur blanche ou grise d'une éolienne. Les oiseaux ou chauves-souris qui les poursuivent risquent alors de frapper les pales ou le mât, et d’être tués dans certains cas, surtout la nuit et en été lorsque les insectes sont plus abondants. Au contraire, la couleur violette les attire moins, suivie par le bleu.

Face à ce constat, et dans un souci d’intégration dans le paysage, certains pays ont changé la couleur de leurs éoliennes. En Allemagne, le fabricant Enercon peint leur base en vert. Au Québec, les parcs les plus récents ont aussi adopté un dégradé de vert. (C'est mignon. A.)

En réalité, le ministère semble avoir oublié l’arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques. Ce texte stipule, en annexe, que la couleur des éoliennes est définie en termes de "quantités colorimétriques limitées au domaine blanc" et de "facteur de luminance égal ou supérieur à 0,4", afin qu'elles soient visibles des avions. Le choix de la couleur, qui se résume au final à du blanc ou du gris très clair, est donc loin d'être du ressort de l’exploitant et les immenses mâts ne sont pas près de se fondre dans nos paysages verdoyants. (Parce que si en plus, il fallait leur ajoute de gyrophares … A.)

Reste que la couleur n’est pas le seul facteur entrant en jeu dans le degré d'attraction des insectes et oiseaux par les éoliennes. La chaleur qu’elles produisent et les perturbations qu’elles peuvent provoquer sur les organes sensoriels comptent aussi.(Par exemple pour les chauves-souris…A)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

vos commentaires seront désormais lu avant d'être publiés sur ce site, merci de votre patience !

Vince "Africantal"